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 my fellow blackwoodians • maureen

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MessageSujet: my fellow blackwoodians • maureen   my fellow blackwoodians • maureen EmptyDim 21 Oct - 13:11


Blackwood's Mid-Term Mayor's Speech
BLACKWOOD, WISCONSIN
October 20th, 1985


DEBBIE & MAUREEN

Alors qu’elle poussait doucement la porte de la salle des fêtes de Blackwood, les clameurs qui en émergèrent lui indiquèrent qu’une fois de plus, sa mère lui avait menti. De toutes évidence, le speech de son père n’avait pas encore démarré : quelques personnes s’affairaient à aligner les dernières rangées de chaises, pendant qu’un membre du conseil municipal arrangeait des feuilles sur le pupitre en bois, au centre de la scène. Les yeux de Debbie furent attirés par une forme mauve dans un coin de la pièce : sa mère, tirée à quatre épingles, donnait les dernières consignes à un petit escadron de serveurs à l’air terrifié. Elle pouvait entendre d’ici les « Yes, Mrs Hayes - Of course, Mrs Hayes. » Debra traversa prudemment la salle, passablement agacée de s’être faite avoir comme une débutante. Sa mère leva les yeux des plateaux de petits fours qu’elle arrangeait, et l’embrassa hâtivement. « Hi Mom. You said 6pm. » Son attention s’était déjà déportée sur l’alignement des coupes de champagne. « And yet, it’s 6:20pm. I knew you would be late. » Debbie inspira un grand coup et leva les yeux au ciel, prenant son mal en patience alors qu’elle savait précisément quel échange allait suivre : « I had to work. » « You always have to work. But family is more important and you know it. » « We’re not 12 anymore, I don’t even know why we have to be ther– » « It’s important to your father, stop being a chil– what are you even wearing ?! » Mrs Hayes avait enfin posé les yeux sur sa fille, ne s’affranchissant jamais de cette petite grimace de déception lorsqu’il était question de sa benjamine. Debbie tapota la jupe de son tailleur en velours bordeaux pour se donner une contenance, mais il était déjà trop tard - sa mère était déjà passée à autre chose.

D’après ses calculs, le discours de son maire de père démarrerait donc à dix-neuf heures tapantes. La perspective de faire semblant d’être occupée - ou pire, de devoir faire la conversation aux contribuables de Blackwood - ne l’enchantait pas du tout. Elle était pourtant habituée à cet exercice : aussi loin qu’elle se souvienne, elle serrait déjà des mains, dans les bras de son père, alors qu’elle n’était pas plus haute que trois pommes. Aujourd’hui âgée de vingt-huit ans, elle ne comprenait pas pourquoi sa présence était si essentielle à ce type de rassemblement. Pour couronner le tout, le discours de mi-mandat était probablement le plus ennuyant de tous les discours : il s’agissait d’écouter son père parler d’équilibre des comptes et de réfection de voirie pendant une heure. Il fallait ensuite être suffisamment charmante avec les invités pour assurer la réélection de son père, sans en faire trop non plus.

Tout ce cinéma l’exaspérait au plus au point. Debra se saisi discrètement d’une des coupes de champagne et se glissa dans un coin de la pièce, faisant mine de lire un des fascicules qui trainait là, l’air habité, pour qu’on lui fiche la paix. Join The Blackwood Bible Study - Jesus has a path for each and every one of us!

« Mr Aberdeen, each year you seem younger that the last! Please share your secret with me! » La phrase avait été lâchée dans un grand éclat de rire à l’autre bout de la pièce. Debbie n’avait pas besoin de se retourner pour savoir de qui émanait ces flatteries. Maureen, sa robe flambant neuve, sa merveilleuse marmaille et son mari rasé de près venaient d’arriver.
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MessageSujet: Re: my fellow blackwoodians • maureen   my fellow blackwoodians • maureen EmptyMar 30 Oct - 16:49

Maureen jette un regard anxieux à la grosse pendule qui orne le salon. Six heures et vingt-sept minutes, très exactement. Il leur faut précisément huit minutes pour parcourir, en voiture, la distance qui les sépare de la mairie. Quatre minutes pour installer Sophia et Nathaniel dans la Ford familiale, en espérant que le petit dernier ne fasse pas un caprice (trois minutes supplémentaires de marge, au cas où). Le discours est prévu à sept heures : il reste précisément huit minutes à Maureen si elle veut bénéficier des dix minutes d'avance nécessaires à un peu de small talk  avant que son maire de père prenne la parole. Ce savant calcul effectué, elle s'installe devant son miroir, enfile des boucles d'oreilles (en or discret, mais suffisamment voyantes pour faire impression). Une dernière retouche à son rouge à lèvres, une mèche de cheveux replacée, et la voilà fin prête pour affronter la foule, serrer des mains et adresser son plus franc sourire aux soutiens historiques de son paternel.

« Sophia, Nathaniel, go sit in the car please, we're leaving ! » Les pas légers des deux enfants retentissent dans l'escalier, et Maureen jette un regard par l'entrebâillement de la porte de sa chambre (avant tout pour s'assurer qu'ils sont bien habillés et coiffés). Pour l'instant, tout se déroule sans accroc, car toute la famille est même en avance sur le programme. Maureen attrape son sac à mains, époussette son tailleur du revers de la main et quitte elle aussi la maison. Face à elle, les enfants dans le véhicule, et son mari, Andrew, debout à côté de la portière conducteur. « You ready, darling ? » Ce soir, il s'agit, bien sûr, de soutenir le père de Maureen, maire sortant et candidat à sa propre succession, mais également d'introduire Andrew en tant que futur conseiller municipal. L'enjeu est grand et Maureen, anxieuse. Elle se pare de son plus large sourire, masquant la boule se nouant peu à peu dans son ventre. Elle est pourtant une grande habituée de ce genre d'événements aux discours grandiloquents, rassemblant tous les notables de Blackwood et alentours, parmi lesquels elle évolue avec une aisance déconcertante.

Huit minutes trente (un feu rouge non calculé dans l'itinéraire) plus tard, les Dewitt passent la porte du hall municipal accueillant les festivités. Maureen, un enfant à chaque main, tapote doucement l'épaule de son mari, alors qu'il s'éloigne vers une de ses connaissances.
« Mr Aberdeen, each year you seem younger that the last! Please share your secret with me! » s'exclame Maureen chaleureusement, en croisant ledit Mr Aberdeen, avant de poursuivre son chemin vers sa mère repérée du côté du buffet. Mère en compagnie de personne d'autre que sa sœur, Debbie, manifestement venue seule. Maureen, toujours accompagnée de ses deux marmots, s'avance vers les deux femmes.

« Hello, mom. » Elle lui adresse une bise, avant de se tourner vers Debra. « Debbie, what a nice pleasure. I wouldn't have thought you'd be here... on time. » Lâche-t-elle sur un ton de surprise feint, suivi d'un sourire faux. Rapidement, elle s'adresse aux enfants : « Kids, say hi to grandma and aunt Debra and go play with your friends, will you ? » Les petits s'exécutent, laissant les trois femmes seules, dans une tension palpable, perceptible seulement par elles, tant elles sont rodées à l'exercice de la remarque passive-agressive.
« So, Debbie... What are you doing here today again ? I mean, you're not usually daddy's biggest supporter. »
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MessageSujet: Re: my fellow blackwoodians • maureen   my fellow blackwoodians • maureen EmptyDim 4 Nov - 12:39

Debbie resserrait doucement son emprise sur le verre de champagne à mesure que sa soeur aînée s’approchait d’elle. Le cheveu parfaitement brushingé, la manucure fraiche, les quelques bijoux sélectionnés avec soin : tout chez Maureen respirait le contrôle et l’assurance. Elle avait un mot pour chaque personne qu’elle croisait, et son visage semblait paramétré pour sourire continuellement.

Elle termina sa coupe alors que Maureen embrassait leur mère. Pourquoi n’avait-elle pas simplement trouvé une excuse pour ne pas venir? Elle en avait toujours en réserve pour ce genre d’évènement, d’habitude ; mais la campagne de culpabilisation que sa mère menait à son égard semblait porter ses fruits, de temps à autres. « Debbie, what a nice pleasure. » Rictus. « I wouldn't have thought you'd be here... on time. » Maureen n’avait pas perdu de temps pour lancer les hostilités. Debra attrapa un nouveau verre, Mrs Hayes fronça les sourcils. « I’m surprised you’re this late. » murmura-t-elle entre ses dents, consciente qu’il était probablement trop tôt pour se lancer dans une joute verbale en bonne et due forme.

Elle passa ses doigts dans les cheveux blonds et fins de son adorable nièce, puis suivit du regard Sophia et Nathanael s’enfuir au courant à l’autre bout de la pièce. Ses yeux croisèrent ceux d’Andrew, affairé à serrer des mains à droite et à gauche. Son corps se tendit imperceptiblement, elle lui adressa un petit mouvement de tête accompagné pour retrouver une contenance. Il était rasé de près et son costume lui allait extrêmement bien - Maureen l’avait probablement choisi pour lui. Comme à chaque fois qu’elle le croisait le mari de sa soeur, Debbie se retrouvait transportée, encore et encore, aux innombrables réunions du Debate Club de Blackwood High. C’était il y a plus de dix ans maintenant ; pourtant, elle continuait à trouver un réconfort malsain dans le souvenir qu’elle l’avait eu en premier. Enfin, pas eu. Pas vraiment. Mais tout de même, ils - « So, Debbie... What are you doing here today again ? » Maureen la sortie brutalement de ses pensées toxiques. Quelque peu déstabilisée - sa sorcière de soeur était-elle seulement capable de lire dans ses pensées? - Debra ne releva pas la pique tout de suite. « I mean, you're not usually daddy's biggest supporter. » Nous y étions, une fois de plus. Âgées de 29 et 30 ans, les filles Hayes en étaient encore à se disputer l’attention de leur père, quel cliché. Mrs Hayes, n’ayant pas de temps à perdre avec les sottises, lança un « Play nice, girls. » plein de reproche, ses yeux plantés dans ceux sa benjamine, puis s’éloigna vers son mari. Debbie porta à nouveau le verre en cristal à sa bouche - si elle voulait tenir toute la soirée, il fallait qu’elle ralentisse le rythme, mais c’était plus fort qu’elle, quant elle était en présence de sa famille. Après avoir avalé sa rasée de champagne, elle lâcha un « Family’s first. » peu convaincu. Le vieux couple Shaw, à qui appartenait la petite quincaillerie à côté de l’église - s’avança vers elles et tous les quatre échangèrent les banalités d’usage. Alors qu’ils tournaient les talons, Debbie ajouta doucement, à l’attention de sa soeur, sans se départir de son sourire crispé de campagne : « By the way, I’m also here for Andrew… I guess he needs all the support he can find, right? »

La grande porte de la salle se referma lourdement, signifiant que le discours était sur le point de démarrer. La jeune femme but une nouvelle gorgée de champagne pour palier à sa soudaine claustrophobie.
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